dimanche 16 novembre 2014

ELAIBA MARIEM
MADANI SAIDA
EXERCICE POUR LE 17/11

                       

LA VIEILLE QUI GRAISSA LA PATTE AU CHEVALIER




« Une vieille paysanne possédait pour toute richesse deux vaches. Ce n’était certes pas beaucoup, mais c’était là tout son bien. Elle vendait leur lait pour trouver de quoi survivre.
Un matin, les deux bêtes, sans doute mal gardées, fuirent leur enclos et se trouvèrent, à vagabonder sur la route. Le prévôt, passant par là, les vit toutes deux et, les jugeant égarées, il les emmena avec lui.

La malheureuse femme découvrît bientôt que ses deux bêtes avait disparu. Ses voisins la renseignèrent : le prévôt les avait recueillies mais il ne voulait pas les rendre. La malheureuse s’en alla trouver l’homme, elle le supplia de lui restituer son unique bien, elle accepta même de payer une amende pour prix de sa coupable négligence. Mais elle ne pouvait prouver que les vaches lui appartenaient, le prévôt fît la sourde oreille.

La paysanne s’en revint chez elle, désemparée. La voyant en grande peine, sa voisine lui dit :
« Le prévôt est un homme cupide. Si tu pouvais graisser la patte au chevalier, il interviendrait sûrement auprès de ce coquin et le convaincrait de te rendre tes deux vaches.
Voilà la vieille toute rassurée. Elle décrocha un épais morceau de lard suspendu aux poutres de sa cuisine et s’en alla attendre le chevalier. Quand celui-ci parut au loin, elle courut à sa rencontre : elle s’empara de ses paumes et y appliqua plusieurs fois le morceau de gras.
L’homme ne dissimula pas sa surprise :
« Que fais-tu donc là ?

La pauvre femme lui répondît :

- Beau sire, je graisse votre patte car je ne souhaite rien de plus au monde que de récupérer les deux vaches que vôtre prévôt m’a injustement prises.
Le noble personnage éclata de rire et prît les courtisans de sa suite à témoins.
- Tu n’as pas compris, brave femme. Mais cela est égal, je te rendrai sur le champ tes bêtes !
Ainsi s’achève cette histoire. Mais ne l’avez-vous pas justement remarqué : le pauvre est celui qui paye, toujours, même quand il est dans son bon droit ! »

Questions:
 1)      Relever les temps du récit  et donner un exemple.
 2)      Qui raconte ?
 3)      Comment est structuré le récit ? Diviser en parties et expliquer.
 4)      Expliquez l'expression contenue dans le titre.
 5)      Y a-t-il un quiproquo ? Si oui lequel ? Expliquer.
 6)      Ce fabliau est-il satirique ou moral ?
Réponses :

1- Passé simple (fuirent)
passé composé (tu n'as pas compris)
présente (il est dans son bon droit)
plus que parfait (avait disparu)
imparfait (possédait)
gérondif ( passant)
conditionnel (interviendrait)
future (rendrai)

2- C'est un narrateur extérieur.

3-  Le récit est divisé en 4 parties:

Introduction <Une vieille paysanne possédait pour toute richesse deux vaches. Ce n’était certes pas beaucoup mais c’était là tout son bien. Elle vendait leur lait pour trouver de quoi survivre.>

Crise <Un matin, les deux bêtes, sans doute mal gardées, fuirent leur enclos et se trouvèrent, à vagabonder sur la route. Le prévôt, passant par là, les vit toutes deux et, les jugeant égarées, il les emmena avec lui.La malheureuse femme découvrît bientôt que ses deux bêtes avait disparu. Ses voisins la renseignèrent : le prévôt les avait recueillies mais il ne voulait pas les rendre. La malheureuse s’en alla trouver l’homme, elle le supplia de lui restituer son unique bien, elle accepta même de payer une amende pour prix de sa coupable négligence. Mais elle ne pouvait prouver que les vaches lui appartenaient, le prévôt fît la sourde oreille>.

Résolution <La paysanne s’en revint chez elle, désemparée. La voyant en grande peine, sa voisine lui dit : « Le prévôt est un homme cupide. Si tu pouvais graisser la patte au chevalier, il interviendrait sûrement auprès de ce coquin et le convaincrait de te rendre tes deux vaches.Voilà la vieille toute rassurée. Elle décrocha un épais morceau de lard suspendu aux poutres de sa cuisine et s’en alla attendre le chevalier. Quand celui-ci parut au loin, elle courut à sa rencontre : elle s’empara de ses paumes et y appliqua plusieurs fois le morceau de gras. L’homme ne dissimula pas sa surprise : « Que fais-tu donc là ? La pauvre femme lui répondît :
- Beau sire, je graisse votre patte car je ne souhaite rien de plus au monde que de récupérer les deux vaches que vôtre prévôt m’a injustement prises. Le noble personnage éclata de rire et prît les courtisans de sa suite à témoins.
- Tu n’as pas compris, brave femme. Mais cela est égal, je te rendrai sur le champ tes bêtes!. >

Morale <Ainsi s’achève cette histoire. Mais ne l’avez-vous pas justement remarqué : le pauvre est celui qui paye, toujours, même quand il est dans son bon droit ! ». >

4- Graisser la patte signifie gâter une personne avec quelque chose (argent).

5- Oui, il y a un quiproquo qui joue autour de l'expression graisser la patte et sur son double sens. La vieille paysanne utilise cet expression dans son sens littéraire ( en graissent avec un morceau de lard les paumes du chevalier) mais sa voisine en lui disant de graisser la patte au chevalier elle voulait lui conseiller de le gâter avec de l'argent.

6- Ce fabliau est moral.

Transposition du texte au présent:

LA VIEILLE QUI GRAISSE LA PATTE AU CHEVALIER

« Une vieille paysanne possède pour toute richesse deux vaches. Ce n’est certes pas beaucoup, mais c’est là tout son bien. Elle vend leur lait pour trouver de quoi survivre.
Un matin, les deux bêtes, sans doute mal gardées, fuient leur enclos et se trouvent, à vagabonder sur la route. Le prévôt, passant par là, les vit toutes deux et, les jugeant égarées, il les emmène avec lui.
La malheureuse femme découvre bientôt que ses deux bêtes ont disparu. Ses voisins la renseignent : le prévôt les a recueillies mais il ne veut pas les rendre. La malheureuse s’en va trouver l’homme, elle le supplie de lui restituer son unique bien, elle accepte même de payer une amende pour prix de sa coupable négligence. Mais elle ne peut prouver que les vaches lui appartenaient, le prévôt fait la sourde oreille.
La paysanne s’en revient chez elle, désemparée. La voyant en grande peine, sa voisine lui dit :
« Le prévôt est un homme cupide. Si tu peux graisser la patte au chevalier, il intervient sûrement auprès de ce coquin et le convainc de te rendre tes deux vaches.
Voilà la vieille toute rassurée. Elle décroche un épais morceau de lard suspendu aux poutres de sa cuisine et s’en va attendre le chevalier. Quand celui-ci paraît au loin, elle court à sa rencontre : elle s’empare de ses paumes et y applique plusieurs fois le morceau de gras.
L’homme ne dissimule pas sa surprise :
« Que fais-tu donc là ?
La pauvre femme lui répond :
- Beau sire, je graisse votre patte car je ne souhaite rien de plus au monde que de récupérer les deux vaches que vôtre prévôt m’a injustement prises.
Le noble personnage éclate de rire et prend les courtisans de sa suite à témoins.
- Tu n’as pas compris, brave femme. Mais cela est égal, je te rend sur le champ tes bêtes !
Ainsi s’achève cette histoire. Mais ne l’avez-vous pas justement remarqué : le pauvre est celui qui paye, toujours, même quand il est dans son bon droit ! »

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